Un Journaliste reporter et présentateur à la Radio et Télévision Gaskia de Zinder
Inondations Historiques à Zinder, l'urgence d'agir contre le changement climatique
Le Niger a connu cette année l'une de ses saisons pluviales les plus exceptionnelles de son histoire déclenchant d' importants dégâts matériels, humains. En date du 10 octobre 2024, les chiffres officiels font état de plus de 1,4 millions des personnes touchées par les inondations, 390 morts, 150158 maisons effondrées et 25674 perte de têtes de bétails sans oublier d'importants hectares de cultures détruites par ce phénomène lié au changement climatique.
La région de Zinder classée en troisième position de régions du pays les plus touchées, a fait face à l'effondrement des maisons et monuments historiques à l'exemple de la mosquée historique du sultanat de Damagaram construite vers 1850 par le sultan Tanimoun. Les pluies diluviennes dans la ville de Zinder ont rendu des milliers de ménages vulnérables, obligeant certains à se retrouver sans abris et sans moyens de subsistance. Au village de Kagna Malam Gaja, un village situé à une trentaine de kilomètres de la ville, c'était une "destruction massive" des maisons après les pluies diluviennes enregistrées dans nuit du 02 au 3 septembre 2024 obligeant des habitants à abandonner désespérément les débris de leurs maisons effondrées et trouver refuge dans les écoles ou dans les maisons de leurs proches
je n'ai sorti que ma vie et celle de mes enfants suite aux inondations, j'ai tout perdu ; nos vêtements, notre nourriture... Et maintenant ni moi encore moins mon mari n'a le moyen de reconstruire la maison, nous faisons juste de notre mieux pour nourrir nos enfants. Nous avons reçu le don de vivre de l'Etat, nous le remercions beaucoup mais le don de vivre ne suffit pas... déplore Awa. Voir photo ci-dessous
Kagna, symbole de l'inefficacité de réponse de politique
Après les pluies diluviennes de la nuit du 02 au 3 septembre 2024, les populations du quartier Kagna de la ville de zinder, un quartier bâti presque dans l'étendue de la marre de Kagna, se sont retrouvés dans ce que certains qualifiaient " l'enfer climatique" avec les effondrements sans précédent des habitations. Pire, plus d'un mois de l'envahissement de l'eau stagnante provoquée par le débordement de la mare, les populations ne savaient plus à quel saint se vouer. Bien que salutaire et intentionnellement bonne,